Documents  MISSOUD Pascale | enregistrements trouvés : 3

Clignotant de toutes les enseignes des Champs-Elysées, de tous les néons de Pigalle, reflétant tous les projecteurs de la Concorde, scintillant de toutes les roues foraines des Tuileries, et même de sa tour Eiffel : Paris brille. Coupée en deux par le ruban d’argent de la Seine, la rivière est la frontière silencieuse entre la Rive droite huppée et une Rive gauche plus populaire. Paris a ses maxima et ses minima, ses profondeurs et ses altitudes.
Mais le véritable souffle de Paris, c’est le Parisien. Toujours avant-gardiste, féru de mode, il invente les tendances.
Paris intellectuel, Paris branché, Paris populaire… Paris aux mille visages, changeante en fonction du regard qu’on lui porte.

Il faut d’abord saisir la voix, l’appel de la Sicile dans les bruissements de la forêt de Ficcuza ou les vociférations des marchés palermitains, dans le vibrato d’une guimbarde ou les citrons ballant sous le sirocco, dans le tonnerre de l’Etna ou le silence d’un thon qui meurt. Et il ne tient qu’à soi de forcer la porte d’un monde taciturne qui sait pourtant sourire. En amateur éclairé qui, à défaut d’avoir saisi l’incompréhensible âme locale, la prend telle qu’elle est.
La Sicile est à l’image de ses villes : dès qu’un tremblement de terre les ébranle, elles se refont une beauté.